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Viens le moment où la liste des chantiers à accomplir devient longue comme le bras. Un savant mélange de panique, de fin du monde et de sang-froid. Le coup de feu dans le bistrot, ça la mettrait mal de glisser sur une flaque de vin, de renverser son plateau. C’est qu’il est tenace, solide sur les appuis le gaillard.
Pas de panique, on met la truffe à l’air et on respire l’air frais, le disque se défragmente, les petites cases s’alignent. On prend le temps de s’organiser, de perdre du temps pour mieux en gagner. Efficace comme un lève tôt qui se lève tard.
Chacun son outil, pour certains, les plus aguerris d’entre nous, ça y va à coup de technologie bienveillante, par chez moi, ça joue les nostalgiques. Je dégaine mon six coup, en l’occurrence, un paquet de post-it orange fluo, on compose son patch-work dominical. C’est criard, tape-à-l’œil, parfait pour ne jamais perdre de vu une commande trop longuement mise de côté. L’avantage d’être en flux tendu, c’est que même la boîte à penser devient résiliente.
Alors, on se coupe une tranche de pain, une bien épaisse, une bien généreuse ; pour se donner du cœur à l’ouvrage et on se remet au travail fissa.